Cela fait un petit moment que j'utilise un raspberry pi 3 sous Retropie comme station d'émulation avec ma TV remplaçant avantageusement, nottement en terme de place, de câbles et d'énergie consommée, mes nombres consoles retro, reléguées depuis à se pavaner sur mon étagère.
J'ai récemment acquis un Pi 4 et je me suis donc renseigné un peu sur les différentes distributions compatibles et leurs apports par rapport à leurs anciennes versions.
J'ai bien évidemment installé Retropie mais j'ai aussi vu récemment une vidéo officielle de Recalbox lors du lancement de la version 7. J'ai donc décidé de tester également cette même version. J'ai regardé brievement Batocera mais pas assez regardé la documentation pour me lancer dans le test.
Les lignes suivantes feront donc comparaison entre Retropie 4.6 et Recalbox 7.0 en tant que tel et leur utilisation dans un environnement OSX.
Alors pour l'intallation, l'un comme l'autre sont très simple, à la manière d'un raspbian classique. Sauf qu'il faudra peut-être modifier le fichier de boot pour que la sortie HDMI fonctionne suivant votre téléviseur. A noter que Recalbox, depuis sa version 7, propose des mise à jour automatique sans avoir besoin de tout réinstaller. (+1 Recalbox)
Pour l'installation de roms par contre, Retropie vous oblige, soit à configurer un lecteur externe pour mettre vos roms, ou configurer le ssh sur votre raspberry pour envoyer vos roms sur la carte sd via sftp. Concernant Recalbox, il suffit d'insérer votre carte SD dans un lecteur de votre Mac et dans la partition nommée Share, y copier tranquillement vos roms. (+1 Recalbox)
Les émulateurs. Alors de ce point de vue Retropie propose sans nul doute le plus large choix et vous propose même d'en ajouter là où Recalbox, en plus de limiter les systèmes à ceux qu'il considère jouable, se permet même de faire des fausse joie dans sa documentation. En effet, ces derniers indiquent qu'un émulateur Sega Saturn est présent dans la distribution pour le Pi4, mais en réalité c'est totalement faux et cela m'a beaucoup frustré car c'est LE core que je voulais principalement testé. Ceci dit j'ai pu le faire grâce à Retropie, et s'il est vrai que c'est encore assez lent, malgré l'architecture du Pi4, on peut au moins s'essayer à un Shining Force 3 de façon convenable si on coupe le son. (+1 Retropie)
L'avantage de ses systèmes, c'est que les manettes sont déjà configurées, on lance l'émulateur et on joue dans les meilleures conditions. Enfin presque, puisqu'avec une manette Xbox360, si sous Recalbox le pad de direction est mappé autant sur le pad de direction de la manette que le joystick de la manette, pour Retropie, de base, le pad est mappé sur le pad et c'est tout. Il faut ouvrir une connexion ssh et modifier la configuration de retroarch pour avoir le même avantage que Recalbox. Par contre, jouer à Golden Eye sur Recalbox est à oublier car là où il n'y a aucun soucis avec Retropie, sous Recalbox, quelque soit le core, lorsqu'on avance, la caméra bouge également. La N64 est donc presque injouable. (+1 Retropie)
SI je n'ai pas testé tous les ports ni tous les émulateurs d'ailleurs, si Retropie en offre bien plus que Reclabox, les plus connus sont présent dans les deux distributions, mais sont-elles au même niveau ? L'exemple qui fâche est scummvm puisque si sous Retropie, ScummVM se lance comme dans n'importe quel environemment et qu'il suffit alors d'ajouter comme sur un micro ses jeux, sous Recalbox, il y a visiblement une surcouche qui, devait certainement rendre la configuration plus facile en analysant les dossier et ajoutant lui même les jeux, mais rend l'intérêt quasiement nul de ce magnifique outils puisqu'auncun de mes jeux installés n'ont été reconnu par Recalbox là ou ils sont reconnus comme il se doit sur n'importe quel autre ScummVM de n'importe quel autre système. (+1 Retropie)
Mais l'autre information qui m'a fait testé Recalbox, est le scrapping, cette technique permettant de récupérer des données du jeu dont la jaquette pour avoir un affichage moins austère et plus sympathique. Et là, Recalbox à mit le pacquet dans sa vidéo, montrant toute la simpicité d'utilisation. Ni une ni deux je me suis empressé de tester sauf que... Premièrement, vos roms ne seront jamais reconnues si elles sont zippées. Cela demande de faire un scrap, puis zipper vos roms pour gagner la place précieuse possible sur une carte SD et enfin ouvrir le fichier xml gamelist pour renommer le fichier rom avec le nom du zip. C'est fastidieux mais encore cela fonctionne, parce le second point c'est que si Recalbox fait monts et merveilles de cette fonction proposant même l'exitente possibilité de récupérer des configuration de mapping de touche clavier pour notre manette avec des jeux de micros. Pour tout cela, Recalbox semble s'être associé à un site de scrapping proposant la langue française, c'est l'unique site que Recalbox propose et c'est malheureusement l'unique site actuellement down et donc rendant le scrap impossible. Au moins Retropie ne fait pas trop de bruit sur cette fonctionnalité, et même s'il est vrai qu'elle semble moins développée, elle propose au moins la connexion à un site alternatif qui fonctionne bien, même si la résolution de conflit n'est pas bonne. Bref, l'un annonce une top fonctionnalité qui se révelle HS et l'autre propose cette fonctionnalité en version minimale et donc rébarbative. (Je ne sais pas à qui donner un point la dessus).
Pour conclure, si vous n'avez pas peur de mettre un peu les mains dans le cambouis et que vous avez quelques notions de réseau et de commandes linux, alors Retropie est sans nul doute l'incontournable. Certes il demande un peu de temps pour que le paramétrage soit parfait et sans doute un temps certains si vous souhaitez scrapper vos jeux (surtout si vous en possédez un nombre volumineux). J'ai été déçu par ce dernier Recalbox qui à part sa mise à jour automatique, a fait beaucoup d'annonce mais au final ne tient pas forcément toutes ses promesses. Je le réserverais à un utilisateur qui veux une petite station d'émulation facile et rapide à mettre en place quitte à se limiter dans les systèmes émulés.